10 raisons pour une entreprise de prendre le virage vers l’électrique

« L’adoption est stimulée par un accroissement du nombre de modèles disponibles, les engagements des parcs automobiles commerciaux, une économie favorable et les préoccupations croissantes à l’égard de la qualité de l’air en milieu urbain. »

— Rapport de BloombergNEF sur les perspectives des véhicules électriques pour 2022

Les prix de l’essence et du diesel montent en flèche. Bien que les VE aient un coût initial plus élevé que les véhicules conventionnels à combustion, le coût inférieur de l’électricité comme carburant compensera largement cette différence à long terme.

En mars 2022, une analyse menée par Clean Energy Canada, qui comparait les coûts de propriété des modèles de voitures électriques et de leurs équivalents à essence, a révélé que la quasi-totalité des modèles électriques était plus abordable que leurs vis-à-vis à essence. Par exemple, dans le cas d’un propriétaire qui garderait son véhicule pendant huit ans et parcourrait 20 000 kilomètres par an, la Hyundai Kona électrique permettrait d’économiser plus de 10 000 $ par rapport à la Kona à essence.

Cette comparaison est basée sur le prix de l’essence avant 2022. Or, à un coût de 2 $ le litre, ces économies passent à près de 18 000 $. Le principe est tout aussi valable pour les VE des parcs automobiles. Une étude réalisée en 2021 a révélé que 60 % des parcs automobiles nord-américains tireraient des avantages financiers en passant à l’électrique grâce aux économies de carburant à long terme.

Pour les entreprises canadiennes qui cherchent à électrifier leur parc automobile, l’augmentation de la production de voitures, de fourgonnettes et de camions entièrement électriques signifie que les acheteurs disposent du plus grand nombre d’options à ce jour.

Le BrightDrop Zevo 600 de GM a une autonomie de 400 km avec une charge complète. La fourgonnette E-transit de Ford et l’EV Star Cargo de GreenPower ont une autonomie respective de 200 à 240 kilomètres, tandis que la fourgonnette eSprinter de Mercedes-Benz — distribuée partout en Europe depuis 2019 — arrivera en Amérique du Nord vers 2023 et possède une autonomie de 150 kilomètres.

Il existe des incitatifs pour l’achat de véhicules zéro émission et l’installation d’infrastructures de recharge partout au Canada. Or, à mesure que l’adoption des VE s’accélère sur le marché, ces mesures risquent de disparaître — vous devez donc agir maintenant.

Au Royaume-Uni, où les ventes de VE ont augmenté de 186 % en 2020, les incitatifs pour l’achat de ce type de véhicule ont progressivement diminué jusqu’à leur arrêt complet en juin 2022. Cette tendance n’est pas unique au Royaume-Uni : la Chine réduit ses aides à l’achat depuis 2018 et le Québec a diminué de 1 000 $ sa subvention pour l’achat d’un VE neuf en 2022. À l’heure actuelle, le programme Incitatifs pour les véhicules à zéro émission du gouvernement fédéral offre des rabais sur une variété de véhicules, y compris les minifourgonnettes et les camionnettes. Les nouveaux camions électriques moyens et lourds sont également admissibles aux remises fédérales ainsi qu’aux incitatifs provinciaux en Colombie-Britannique et au Québec. Pourquoi attendre?

Malgré leur coût d’acquisition supérieur, les VE nécessitent moins d’entretien annuel, tombent moins souvent en panne et causent moins de maux de tête aux mécaniciens que les voitures et camions conventionnels.

Une étude réalisée en 2021 par We Predict, une société d’analyse prédictive basée aux États-Unis et en Grande-Bretagne, a révélé que le coût d’entretien des VE est inférieur de près d’un tiers à celui des véhicules à essence, au cours des trois premières années de possession. Cela s’explique du fait que le moteur d’un VE comporte peu de pièces mobiles et que les VE nécessitent moins de contrôles d’entretien, comme les vidanges d’huile — les VE passent donc moins de temps à l’atelier et plus de temps sur la route.

L’un des avantages les moins connus de l’électrification des parcs automobiles concerne les conducteurs. Les VE sont plus silencieux et permettent la conduite à une seule pédale, puisque le relâchement de l’accélérateur déclenche un freinage régénératif, lequel ralentit le véhicule en rechargeant la batterie. De ce fait, les conducteurs de VE disent ressentir moins de fatigue au volant qu’à bord d’un véhicule conventionnel.

Par ailleurs, il est prouvé que les VE comportent d’importants avantages au chapitre de la pollution atmosphérique et réduisent l’exposition aux polluants nocifs, tels que le diesel (qui peut provoquer des troubles respiratoires comme l’asthme), les particules fines et le dioxyde de carbone.

Tous ces avantages créent un environnement plus sain pour les chauffeurs. De plus, après avoir conduit un VE au travail, les conducteurs sont moins susceptibles de vouloir revenir en arrière.

Plus la lutte contre les changements climatiques s’intensifie, plus les régulateurs et les investisseurs accentuent la pression sur les entreprises et les sociétés pour les amener à réduire leur empreinte carbone. Cette tendance pourrait également contraindre les sous-traitants de toutes sortes — des entreprises de livraison jusqu’aux techniciens — à se décarboniser. Les opérateurs qui ne disposent pas de parcs de véhicules zéro émission risquent de perdre sous peu des contrats au profit des concurrents qui ont fait le saut.

Le gouvernement fédéral du Canada s’est fixé comme objectif que toutes nouvelles voitures légères et camionnettes soient sans émissions d’ici 2035. Déjà, de grandes entreprises, comme Loblaw et IKEA, et de petites sociétés de livraison à domicile, comme Courant Plus, ont entamé leur virage.

L’électrification est à nos portes, et les gestionnaires de parcs automobiles doivent anticiper la transition des véhicules à essence vers les véhicules électriques.

Une étude américaine a révélé que, bien que les gestionnaires de parc automobile s’attendent à adopter des VE, peu d’organisations sont prêtes à effectuer la transition et à comptabiliser les coûts de propriété et d’exploitation d’un parc automobile électrique. Qu’il s’agisse des bornes de recharge ou des avantages en matière de durabilité, les chefs d’entreprise devront être à l’affût des répercussions de l’électrification sur leurs activités et leurs clients.

En prenant des dispositions pour acquérir des VE, une entreprise peut montrer concrètement son souci de l’environnement. Prenez Ikea Canada, par exemple : la société a récemment commencé à se servir de camions électriques de cinq tonnes pour les livraisons à domicile à Montréal, à Toronto et à Vancouver.

Le parc de véhicules électriques d’Ikea contribue non seulement à diminuer ses émissions, en lui permettant d’atteindre 20 % de son objectif de livraison zéro émission, mais les camions arborant des phrases telles que « 100 % électrique » sont autant de panneaux ambulants qui témoignent des objectifs de durabilité de l’entreprise et de son engagement en faveur d’un avenir électrique. Au début de l’année 2022, la société a d’ailleurs accru son parc de camions électriques.

Les politiques relatives aux véhicules émetteurs de carbone évoluent. Dans un avenir rapproché, l’électrification des parcs de véhicules pourrait devenir une exigence pour accéder aux contrats ou aux droits d’exploitation dans certaines parties du pays.

Par exemple, la Ville de Montréal s’est engagée à créer une zone à zéro émission dans son centre-ville d’ici 2030. Le gouvernement fédéral a déjà devancé de 5 ans son objectif relatif à la vente uniquement de nouveaux véhicules légers sans émissions, fixé précédemment à 2040. Afin de se conformer à l’évolution de la réglementation, les organisations doivent réfléchir à la manière dont elles mèneront leurs activités dans les années à venir.

Nous constatons déjà les effets des changements climatiques au Canada : dômes de chaleur, incendies de forêt, inondations, élévation du niveau des mers et fonte des glaciers. Les changements climatiques continueront d’avoir de graves répercussions économiques et humanitaires.

Le secteur des transports est responsable de 27 % des émissions de gaz à effet de serre au Canada — les voitures, les fourgonnettes et les camions légers étant responsables de près de la moitié de ce total. Il est primordial pour la société que les chefs d’entreprise fassent preuve de leadership dans leur communauté et prennent l’initiative de cesser d’employer systématiquement des véhicules alimentés par des combustibles fossiles au profit de véhicules électriques.

Les avantages commerciaux liés à l’acquisition et à l’utilisation de voitures, de fourgonnettes et de camions électriques ne cessent de croître. Passez donc à l’étape suivante : inscrivez-vous au cours en gestion de parcs de VE et apprenez-en davantage sur ce type de véhicules.